Etape 3 : Du soleil, des amis et des souvenirs bien gravés ! 60km de vélo, 800m de positif cumulé
Au petit matin, je motive Paul et Véronique à m’accompagner jusqu’à Prapic. Tous deux retraités, ils acceptent avec joie ! Nous prenons alors la route ensemble et quittons la vallée de Champoléon en direction d’Orcières puis du petit village pittoresque de Prapic à 1556m d’altitude. Nous empruntons de petites routes et sentiers, le cadre est encore une fois fantastique.
La pente est un peu plus raide sur la fin mais rien d’infranchissable. Impossible de se plaindre dans un tel panorama ! Petit et Grand Pinier, Mourre Froid, les sommets enneigés nous appellent. Paul et Véronique me parlent d’une belle randonnée à faire pour atteindre des lacs d’altitude, je reviendrai avec un sac à dos la prochaine fois !
Nous sommes seuls dans ce petit village qui avait la réputation d’être celui où l’on ferrait même les mouches. Une manière d’expliquer le fait que les habitants devaient se débrouiller seuls dans leur vie quotidienne.
C’est le grand avantage de venir ici hors saison, les paysages vous appartiennent, on se sent privilégié.
Vient le moment de redescendre. Nous dévalons en 20min ce qui nous a pris 1h30 à grimper. Des embrassades de loin encore une fois, je quitte Paul et Véronique et prends la route de Gap, par le col de Manse. Le vent de face ne me facilite pas la tâche mais la montée se fait tranquillement, dans de petits lacets accessibles. Je lance un regard derrière moi, je contemple le Champsaur et le Valgaudemar une dernière fois. La neige sur le pic de Gleize a disparu, éphémère, tout comme ces instants passés entre monts et vallons. Je redescends sur Gap pour prendre un TER la tête pleine de merveilleuses images. J’ai la sensation d’avoir voyagé bien plus loin que dans ces petits fonds de vallée. En écrivant ces lignes, je me sens « champseuse » comme on le dit souvent là-bas. Avec Jérémy nous avons pu témoigner des richesses de ces bouts du monde que je vous souhaite un jour de pouvoir contempler de vos propres yeux ébahis.