De nombreux dégâts recensés
« On dénombre pas moins de 6 pics de crue étalés sur 18 jours » insiste Bertrand Breilh en charge de la CLEDA, le Syndicat en charge de l’aménagement du bassin versant du Drac amont. « Les cumuls de pluie et la durée de l’événement sont exceptionnels, il s’agit d’une crue d’ampleur cinquantennale sur le bassin du Drac amont ». En tout, ce sont près de soixante-dix sinistres ont été recensés : des ponts ont été emportés, des digues endommagées et des habitations ont été inondées.
Le travail réalisé ces dernières années par la CLEDA dans le cadre des contrats de rivière a permis de réduire les dégâts et cette démarche de réhabilitation des cours d’eau prend tout son sens durant ces intempéries et en anticipation des effets du dérèglement climatique.
La Communauté de communes engage des travaux d’urgence.
Les dégâts ont été nombreux après cet épisode et la communauté de communes a déjà engagé 300 000 euros de travaux. Une somme qui a permis de sécuriser les digues endommagées à Champoléon et à la Chapelle en Valgaudemar qui avaient cédées durant l’épisode. « Notre mission et notre priorité c’est avant tout de sécuriser les biens et les hommes. L’action engagée durant ces dernières années nous a permis d’éviter le pire et aucune victime n’est à déplorer et c’est bien là l’essentiel. » insiste Fabrice Borel Président de la Communauté de communes du Champsaur Valgaudemar.
L’heure est à la reconstruction et une enveloppe d’urgence supplémentaire de 100 000 euros a été votée en conseil communautaire ce jeudi en plus des 300 000 déjà investis pour permettre au syndicat de la CLEDA de continuer ses travaux de sécurisation. « Le travail est loin d’être terminé » continue le Président « Nous avons déjà chiffré des travaux pour près d’un million d’euros. Nous travaillons en étroite collaboration avec les services de l’Etat ainsi que les communes concernées et nous espérons un classement en « catastrophe naturelle » rapidement afin de bénéficier d’un soutien financier indispensable. Des embâcles se sont formées et les cours d’eau ont été déviés. La remise en état prendra du temps mais nous devons continuer à aller de l’avant. Nous vivons dans une vallée de montagne, nous devons prendre en considération ces risques que nous avons connu dans le passé, que nous connaitrons à l’avenir et vivre avec. »